Dés le début de la construction nous nous sommes posé la question des déchets générer par notre auto-construction.
Construire une maison, ça implique d’acheter tout un tas de matériels et de matériaux. Qui dit achat, dit souvent déchet. Nous sommes assez sensibles à l’objectif du Zéro déchet dans la vie de tous les jours, même si pour l’instant nous en sommes assez loin.
Pour notre auto-construction, nous n’avons pas spécialement visé le zéro déchet. Nous avons privilégié la qualité ainsi que l’aspect écologique des matériaux. Mais nous trouvons quand même intéressant de lister quelque part tous les déchets que notre chantier aura générés. Cela nous permettra de nous rendre compte de la quantité de déchets générés par la construction d’une maison, car si on trouve de nombreuses informations sur les maisons écologies, nous n’avons rien trouvé en ce qui concerne les déchets. Cela permettra également d’avoir un peu plus de recul et d’ouvrir la réflexion sur la question. Peut-on prendre réellement en compte l’aspect déchets dans une construction de maison ou non ? Et si oui, comment ?
La première chose qui nous a frappée dès le début du chantier, c’est que finalement, il n’y a pas tant de déchet que ça. Beaucoup de matériaux et de matériels de construction ne sont pas emballés : gravier, sable, pioche, brouette, bois,bac acier, panneaux OSB, … Plutôt une chouette nouvelle pour le moment 🙂
| Matériel / Matériau | Type de déchet | Remarque | |
| Fondations | |||
| Ciment | Sac d’emballage / protection du ciment Papier + Plastique |
Le ciment craint l’eau, son emballage pour la vente est donc indispensable. Il existe par contre des centrales à bétons, où l’on peut aller chercher du béton tout fait.
Ce type de centrale n’utilise certainement pas des sac de 25Kg comme conditionnement, ce qui peut permettre de réduire les déchets (mais pas la pollution à cause des allez-retour à la centrale) |
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| Cordeau | Emballage + support Plastique + carton |
L’emballage plastique semble inutile, le cordeau est enroulé autour d’un tube en carton | |
| Huile de décoffrage | Bidon Plastique |
On est encore loin du jour où on pourra aller chercher de l’huile de décoffrage en vrac avec sa propre bouteille. Mais ça serait pourtant techniquement possible. | |
| Goudron bitumeux | Seau Fer |
Le vrac n’est pas forcement pertinent pour éviter l’utilisation d’un contenant. Après avoir mis du goudron bitumeux dans un seau ou une bouteille celle-ci risque bien d’être inutilisable (A moins de consommer quelques milliers de litres d’eau pour laver, mais bon…)
Par contre le vrac pourrait permettre de n’acheter que la quantité nécessaire et limiter les déchets du surplus de goudron acheté et on pourrait éventuellement utiliser un autre déchet comme contenant, par exemple une vieille boite de conserve. |
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| Isolant laine de bois | Emballages plastiques | Bon, ça, c’est la grosse déception niveau zéro déchet du chantier. On a choisi la laine de bois en partie car c’est un isolant vachement écolo, mais il est suremballé dans du plastique… Le problème c’est que l’isolant est sensible à l’humidité, donc il est protégé par deux couches de plastiques et ça génère vraiment beaucoup, beaucoup de déchets.
Peut être que le fabriquant pourrait utiliser du plastique à base de végétaux comme les nouveaux sacs à légumes en grandes surfaces ? (Bon, faut quand même vérifier si ces sacs ne sont pas aussi pourris que les anciens, on a pas encore eu le temps d’étudier la question, mais on va le faire) |
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| Chevilles chimiques | Emballages cartouche plastique | Avec un nom pareil, fallait pas s’attendre a des miracles. Le contenant est clairement inutilisable une fois le scellement utilisé, c’est plein de produits tout secs, le genre de déchet ultime pas top du tout. La bonne nouvelle c’est que le scellement chimique a plusieurs alternatives (On aurait certainement dû choisir une autre technique…) | |
On ne pouvait pas faire un article avec que des photos de montagnes de déchets quand même !
Et vous, que pensez vous des déchets générés par une construction ? Quels méthodes pourraient êtres mises en places pour les limiter ?
Manu
Ce qui est bien avec vous, c’est que vous poussez la logique assez loin ! C’est formidable !
Vous pointez les déchets liés aux chevilles chimiques : moi j’ai été surpris que vous utilisiez ça… C’est utile quand il n’y a pas d’alternatives, mais pour fixer , une tige filetée dans du béton… un simple Spit est très bien ( http://www.spitpaslode.fr/fr/Fixations-lourdes-et-moyennes/Goujons/FIX-Z-XTREM_pFR_153469sharp0.htm ou autre marque , même chez BricoDépot 😉 https://www.bricodepot.fr/montceau-les-mines/4-chevilles-acier-beton-12×60/prod48150/ )
Mais c’est peanuts, votre engagement fait plaisir 🙂
pingouin
On aurait préféré éviter aussi. Pour éviter les déchets et les trucs chimiques (et aussi pour le prix ^^).
Le truc c’est qu’à priori il faut attendre que le béton soit assez dur pour ne pas risquer de l’éclater avec des chevilles mécaniques. Mais comme on était un peu à la bourre, on ne voulait pas attendre plusieurs semaines avant que ça soit bon et prendre du retard. Une petite faiblesse de notre part, on l’avoue :p
Manu
Oui, votre argument se défend, c’est logique…
Sinon, un tout petit spit pour maintenir le truc en attendant, et une fois le béton bien sec, le gros spit « qui va bien ».
Et pour les scellement chimiques : en préparant tout à l’avance, et en binôme bien rôdé comme vous savez bien faire, il y a moyen de sortir le produit à la file, et de faire tous les scellements avec la même buse.
Mais tout ça ne sont pas des critiques à prendre négativement, hein ! Tout va bien, félicitations et bravo !
pingouin
C’est vrai qu’on le regrette un peu ce scellement chimique ^^
Manu
Pour les films plastiques, plutôt que les bourrer aux poubelles, il faudrait trouver un endroit (il y en a de plus en plus) où ils trient et recyclent les films plastique. En attendant de trouver où les mettre, je stocke les sacs plastique de mes granulés de bois…
pingouin
Ah super, je ne savais pas que des endroits comme ça existait, on va se renseigner pour savoir si on en a prêt de chez nous. Sinon on garde aussi les plus grands sacs pour faire des bâches quand ils ne sont pas abîmés.
Manu
Quand je dis « un endroit », c’est simplement une commune, ou une communauté de commune dans laquelle les consignes de tri indiquent de mettre les films plastique dans le bac jaune, et ils sont ensuite traités pour recyclage. Il y en a de plus en plus, les premiers à Grenoble je crois, et à terme ça sera partout !
Fanch
Un sac plastique de granulés ça peut aussi faire sac poubelle
pingouin
ah c’est exactement ce qu’on fait ! quand on a des emballages de ce genre (sachet de bâche ou autre) on s’en sert de sac poubelle 😀
david
Bonjour,
j’avoue que les travaux, c’est beaucoup de déchet.
Ceci dit, certains sont peu évitable.
Sur toutes les poudres par exemple, difficile de se passer du sac, car le moindre stockage risque de laisser l’humidité pénétré et de compromettre le produit.
Pour les gros contenant (type isolant), souvent, c’est plastifié pour bien tenir sur la palette (on a commandé la palette pour gagner du temps).
Sinon, pour le scellement chimique, effectivement, c’est pas fun, mais pas toujours esquivable.
Ceci dit, les pistolet à colle, silicone, scellement reste une solution difficile à esquiver!
pingouin
Salut David,
C’est sûr que certains emballages sont nécessaires pour la protection du produit ! On est bien contents que notre isolant soit arrivé sec et c’est grâce à l’emballage ^^
mais c’est intéressant de voir justement là où on pourrait se passer de certains emballage 😉
Fanch
Très pertinent, je suis aussi sensibilisé aux déchets de chantier pour ma rénovation qui commence. On ne peut pas éviter, mais être conscient c’est bien.
SILVY T
J’adore !
Vous êtes vraiment incroyables : performants, cultivés, écologiques partageurs , confiants ,créateurs ,inspirants , courageux, astucieux… où sont vous faiblesses …. ?
Bref, je suis une maman « Castor » ( association d’auto constructeurs ) de plus de 50 ans, partie en projet d’autoconstruction d’une MOB( Maison ossature bois ) paille et je vous suis dévouée,rassurée par votre génération qui peut trouver des solutions écologiques et qui a des exigences pour avancer positivement . Vos valeurs sont d’une grande richesse pour le monde .
Bravo pour tout ce temps de partage d’énergie et d’idées lumineuses et Merci !
pingouin
Waho merci pour ton super commentaire 🙂 ça nous fait très plaisir tous ces compliments !
Nos faiblesses ? on n’écrit pas assez d’article pour le blog ^^ »
SILVY T
j’en oublie ma question .
comment avez vous géré le chantier plusieurs bacs de tri papier cartons emballages recyclables , le verre ( bières du vendredi soir …? ) et le reste ?
Merci pour votre retour j’ai aussi l’intention de mettre en place un chantier propre !
pingouin
exactement, on a des bacs à carton, verre, bois et le reste 😉
Bonne continuation pour ton chantier !
gauthier
une grande partie des gens vont faire leurs courses pour les travaux chez les grandes enseignes. Est-ce qu’un système de récipient multi-usage consigné ne pourrais pas être une vraie solution ?
Typiquement, vous parlez de l’huile de décoffrage et de sa non disponibilité en vrac. Sauf que nos amies les grandes enseignes peuvent consolider le besoin, avoir un plus gros conditionnement et même « louer » les contenants.
Ainsi, une nouvelle manière de vendre : je prends le contenant chez casto merlin, je le rempli de ce dont j’ai réellement besoin chez moi (plus ma marge de sécurité) et à la fin des travaux je ramène lesdits contenants et récupère ma caution (moins le %age qui donnera envie à ces enseignes de jouer le jeu).
Ca peut rouler pur beaucoup de choses aujourd’hui conditionnées pour être vendues (quincaillerie, liquides, poudres et granules). Ca s’inscrit dans les nouvelles logiques de magasin show-room dans lesquels ils essayent d’optimiser le mètre linéaire. Ca force (ouvre la porte) les industriels à repenser leurs emballages non plus pour vendre en magasin (encres, plastiques) mais bien à dissocier PLV d’une part et conditionnement de l’autre.
Bref, votre idée de bouteille consignée un peu retravaillée me semble la chose la plus maligne à étudier.
Quid du nettoyage des contenants.
Ce qui amène une autre question : dans les déchets comptons-nous les eaux usées par ledit nettoyage (pinceaux, truelles, etc.).
Les Pingouins
Clairement l’eau utilisée pour le nettoyage doit être considéré comme un déchet ! et ce serait bien dommage d’utiliser de l’eau potable pour ça d’ailleurs…