Parfois, la loi nous oblige tous à être un peu écolo, mais parfois c’est malheureusement l’inverse, elle nous empêche d’agir pour le bien de la planète…
L’assainissement d’une maison
Lorsque nous avons débuté la recherche d’un terrain pour notre projet, nous nous sommes très vite aperçus que ceux qui nous intéressaient avaient systématiquement dans leur description « assainissement autonome à prévoir ». Concrètement, ça veut dire qu’il faut prévoir un système propre à la maison pour s’occuper des eaux usées (l’eau de la douche, des toilettes, de la cuisine…) Quand vous êtes proches d’une ville, généralement il y’a le tout à l’égout, c’est-à-dire que vos eaux usées sont récupérées par la ville qui s’occupe de les traiter. Mais comme nous cherchions un terrain plutôt isolé, cet assainissement collectif ne semblait pas nous concerner.
Nous nous sommes donc assez tôt poser la question de l’assainissement individuel. Les deux possibilités qui reviennent le plus souvent, c’est « fosse septique » et « microstation d’épuration » mais en cherchant un peu, on a découvert une autre solution : la phytoépuration. Bien moins connu que les deux autres, le principe repose sur le traitement par des plantes des eaux usées pour débarrasser l’eau de tous les composants nocifs pour l’environnement.
La phytoépuration
La solution nous a tout de suite plu, surtout qu’elle peut être totalement autoconstruite (pas besoin de grosse cuve, de pompe spécifique ou autre), c’est « simplement » un système de plusieurs bassins en cascades plantés avec des plantes spécifiques.
L’idée de gérer nous-mêmes nos eaux usées correspondait tout à fait à nos objectifs d’autonomie et cela est bien mieux pour la planète plutôt que d’utiliser le système d’assainissement collectif (le tout à l’égout) qui consomme de l’électricité et utilise des produits chimiques (mais peut être pas tant que ça ?).
Sauf que lorsque nous avons finalement trouvé le terrain de nos rêves, nous avons appris que le tout à l’égout passait dans notre rue. Au départ, cela n’a rien changé pour nous, nous voulions pouvoir mettre en place notre système de phytoépuration et le fait qu’une solution « plus simple » passe dans notre rue n’allait pas modifier nos plans. Le problème, c’est qu’en se renseignant un peu, nous nous sommes aperçu que nous avions l’obligation de nous raccorder au tout à l’égout.
L’obligation du tout à l’égout
Sur le principe on comprend bien pourquoi : être raccordé au système d’assainissement collectif permet d’être certains que les eaux usées sont traitées correctement et qu’elles ne sont pas rejetées n’importe comment dans la nature, ce qui serait une catastrophe. Donc historiquement, c’est assez logique qu’on oblige les gens à se raccorder plutôt que de les laisser déverser leurs eaux sales dans la nature. Le problème, c’est qu’il existe maintenant des solutions efficaces. Je ne sais pas ce qu’il en est de la fosse septique et des stations de microépuration, mais pour la phytoépuration, c’est bien plus écologique que les assainissements collectifs. Et la SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) dispose de nombreux agents chargés de vérifier régulièrement le bon fonctionnement des systèmes d’assainissement autonome. Donc pas d’inquiétude que le système soit laissé et l’abandon et qu’il rejette de mauvaises choses dans la nature au bout d’un certain temps, tout est prévu pour que ça soit contrôlé régulièrement (d’ailleurs ce n’est pas gratuit !).
Naïfs, nous avons donc pensé qu’il serait assez facile en expliquant notre projet et notre démarche de passer outre cette obligation de raccordement au tout à l’égout. Malheureusement après plusieurs coups de téléphone, nous avons compris que ça serait une longue bataille pour une victoire qui était plus qu’hypothétique. Nos différents interlocuteurs étaient toujours surpris de notre souhait d’avoir notre propre système d’assainissement plutôt que d’utiliser celui de la collectivité. Et bien que certains ont été très réceptifs à l’aspect écologique de notre démarche, la loi, c’est la loi et ce ne sont pas deux hippies rêvant d’autonomie qui allaient la modifier en quelques appels téléphoniques.
En fait, nous avions trouvé une faille potentielle. L’obligation de raccordement peut être évitée si le raccordement est considéré comme « trop coûteux ». C’est le maire (la maire dans notre cas) de la ville qui peut donner cette dérogation. Alors nous avons envisagé d’aller la voir en essayant de la convaincre de nous accorder une dérogation. Mais même avec son accord, nous n’étions pas à l’abri d’un changement de maire qui change aussi d’avis, d’un futur changement de loi qui nous obligerait quand même à nous raccorder un jour ou d’un voisin avocat, s’ennuyant un peu le weekend, qui ne comprend pas pourquoi ont a eu la dérogation.
Quand la loi nous oblige à ne pas être écolo
Finalement nous avons abandonné l’idée d’outrepasser le raccordement obligatoire, car nous n’avons aucune envie de passer du temps à nous battre, certainement pour rien, et de prendre le risque d’avoir de longs ennuis avec la justice.
Et surtout, toute cette « bataille » nous prendrait du temps et il fallait qu’on se débrouille pour avoir l’autorisation avant la demande de permis de construire puisqu’en cas d’assainissement non collectif, il faut impérativement joindre au dossier de permis de construire une attestation de conformité de son projet d’installation d’assainissement non collectif, délivré par la SPANC.
Notre achat du terrain étant soumis à l’acceptation du permis de construire, cela revenait simplement à perdre plusieurs mois pour espérer peut-être avoir un accord favorable pour notre système de phytoépuration sans même être certains que notre permis de construire serait accepté.
Déjà que la phytoépuration est bien moins habituelle qu’une fosse septique ou une microstation d’épuration (donc certainement plus de boulot pour avoir l’accord de la SPANC), il y avait encore un autre obstacle : nous voulions autoconstruire nous-mêmes le système de phytoépuration. Nous, deux petits jeunes sans aucune expérience sur la question (je les entends rigoler d’ici…). Bref nous ne voulions pas perdre du temps et de l’énergie en n’étant même pas certains qu’on ferait notre projet sur ce terrain.
Nous avons donc fait le choix de nous raccorder à l’assainissement collectif et puis nous verrons plus tard… Il sera toujours possible plus tard d’étudier plus en profondeur la question, de prendre le temps de se renseigner et peut-être que de futures lois permettront de choisir de quitter le réseau collectif pour un assainissement individuel écologique.
Quoi qu’il en soit, c’est quand même très triste (et frustrant) de constater que notre société soit si lente à s’adapter aux nouveaux enjeux écologiques et l’administration si réticente à toutes nouvelles idées, même celles qui présentent un intérêt pour la planète 🙁
Gentner
Euh… pour justement travailler dans un SPANC, cet article est truffé d’erreurs :
– le réseau d’assainissement collectif est pour moi la solution la plus écologique puisque la plupart du temps l’eau est acheminée de façon gravitaire jusqu’à la station d’épuration, donc pas d’énergie jusque là. Les eaux passent par une « grille » pour séparer les déchets indésirables puis sont pretraitees de façon mécanique pour décanter la plupart des matières et favoriser la flottation des graisses qui sont récupérées. Puis traitement par des bactéries qui digèrent la pollution dans des bassins aérés ou brassés (ok, consommation d’énergie à ce niveau). Puis ré décantation avant rejet dans un cours d’eau. Rendements d’une station >90% en azote, phosphore. Les seuls produits utilisés servent à neutraliser le pH des eaux usées pour permettre aux bacteries de travailler
– TRÈS rares sont les SPANC qui ont les moyens d’agir contre les non conformités en assaisonnement non collectif, par manque de volonté des élus de taxer la population et de les obliger à investir en moyenne 8000 € de travaux. Résultat : 90% de non conformité au niveau national
– il y a effectivement les systèmes d’assainissement non collectif classiques (filtres à sable, tranchées…) nécessitant une fosse mais qui ne consomme généralement pas d’énergie. Les microstations peuvent dans la plupart des cas être remplacées par des filières compactes, dont tes peu consomment de l’énergie et sont conçues de façon de plus en durables.
– les filtres plantés (phyto épuration), ok mais si ils ne sont pas associés à des toilettes sèches, les retours d’expérience montrent qu’il est très préférable de mettre une fosse avant le filtre, au risque de colmater les filtres. C’est une solution efficace mais le mélange de plantes doit et adapté au climat de la région. Et pas question de laisser le filtre en repos quelques semaines pour partir en vacances l’été !
Bref, avant de rédiger des articles truffés d’erreurs techniques, il faut aller chercher un peu plus loin. ..
pingouin
Bonjour et merci pour ton commentaire très intéressant.
On n’est pas spécialiste de l’assainissement c’est vrai alors on à sûrement fait quelques approximations et erreurs.
Pour l’acheminement, c’est vrai que sur le réseau public c’est généralement gravitaire, donc pas de grosses pompes consommatrices. Mais par contre, sur la partie non publique, il peut être nécessaire d’utiliser une pompe de relevage à titre individuel. Ça sera le cas pour nous par exemple, car notre maison est plus basse que le réseau d’assainissement. Je ne sais pas au niveau national quel est le pourcentage de foyer devant installer une pompe de relevage et je t’avoue ne pas encore avoir fait les calculs de consommations d’une telle pompe. Mais dans notre cas personnel, c’est en tout cas une source de consommation d’énergie que nous n’aurions pas avec la phytoépuration (Mais c’est vrai que la phyo-épuration peut aussi nécessiter une pompe, mais pas dans notre cas).
Ensuite, je ne connais pas parfaitement les étapes de traitement des eaux usées et comment elles sont mises en oeuvre, mais il me semble que, par exemple, l’étape de dégraissage est basée sur l’injection de microbulle qui doivent certainement être produite par une pompe à air et j’imagine que le passage d’un bassin à un autre se fait à l’aide de pompe, il doit aussi y avoir quelques moteurs qui tournent lors des opérations de raclage et il y’a certainement aussi pas mal de capteurs en tout genre connectés en permanence. Bref, on ne dit pas que le traitement des eaux collectif est un gouffre en consommation électrique, mais ça consomme tout de même de l’énergie et dans notre cas, forcement plus qu’un système de phytoépuration gravitaire qui ne consomme aucune énergie.
Pour ce qui est de la chimie, c’est vrai que l’utilisation de produit n’est peut-être pas aussi importante qu’on le pensait. À vrai dire, même en cherchant bien, je n’arrive pas à trouver d’information sur les types de produits utilisés et les quantités. Si t’as des infos là dessus ça nous intéresse.
En ce qui concerne le manque de moyen des SPANC pour contrôler les systèmes autonomes et agir en cas de non-conformité, on n’avait lu nulle part qu’il y’avait des problèmes à ce niveau-là. De tout ce qu’on a pu lire ou apprendre en discutant avec les différents services, c’est qu’il y’avait pas mal de contrôle, déjà avant la mise en oeuvre pour l’acceptation de la solution retenue, ensuite pour vérifier l’installation une fois mise en place puis régulièrement pour vérifier son bon entretient. Mais s’il y’a des manques de moyens et que les contrôles ne sont pas effectués, c’est effectivement un problème. Mais le problème c’est le manque de moyens qui peuvent être une raison de limiter au maximum les installations autonomes et donc d’utiliser des solutions autonomes plus écologique que l’assainissement collectif.
Effectivement d’autres solutions que la phytoépuration peuvent aussi être écologiques, mais, dans nos recherches nous n’avions rien trouvé d’auto-constructible (par rapport à nos connaissances et nos moyens). Une fosse septique en béton peut éventuellement être construite toute seule, mais nécessite tout de même un trou qu’on ne peut pas faire à la main, donc obligation de passer par une entreprise qui viennent creuser le trou. Et la quantité de béton nécessaire est quand même assez importante et le béton n’est pas vraiment écologique. Pour les filtres à sables, c’est le même problème, il faut creuser un sacré trou qu’on ne peut pas faire nous même. Comme on le dit dans l’article, on ne sait pas ce qu’il en ait d’un point de vue écologique pour les autres systèmes autonomes. On ne s’est pas penché en détail sur la question, car c’est difficilement réalisable entièrement pas nous-mêmes. Il y’a peut être plus écologique que la pytho-épuration en système autonome, mais qu’on puisse construire nous même c’est le seul que nous avons trouvé. Mais on est peut-être passé à côté d’autres solutions ?
C’est intéressant d’avoir ton point de vue sur la phytoépuration en ce qui concerne les toilettes. Dans notre cas, nous allons utiliser des toilettes sèches, donc le problème ne se pose pas, mais tu fais bien d’en parler.
Par contre, après avoir bien relu ton commentaire et notre article, la seule erreur technique qu’on voit dans notre article c’est en ce qui concerne l’utilisation de produit chimique (d’ailleurs on a modifié notre phrase « l’assainissement collectif […] qui consomme de l’électricité et utilise de nombreux produits chimiques. » en « l’assainissement collectif […] qui consomme de l’électricité et utilise des produits chimiques (mais peut être pas tant que ça ?). » On complétera dès qu’on aura plus d’infos sur la quantité et le type de produit utilisé.
Notre article et notre vision des choses ne concernent que notre cas. On ne dit pas que la phytoépuration individuelle est LA solution à tout qui va sauver les bébés phoques. De toute façon il faut déjà avoir un peu de terrain ce qui n’est pas le cas de grand monde en ville, et il y’a effectivement quelques contraintes. Mais on dit simplement que, dans notre cas, avec un système de phytoépuration gravitaire ça ne consomme pas un seul watt d’électricité et pas un seul gramme de produit chimique. On aurait même pu récupérer les eaux traitées pour notre jardin ou laver des choses ce qui éviterait d’utiliser de l’eau potable pour ça. Donc pour nous, même après ton commentaire (avec plein d’informations intéressantes quand même), on trouve que dans notre cas, la phytoépuration est plus écologique et moins coûteuse pour la collectivité que l’assainissement collectif.
Et notre grosse déception c’est de ne justement jamais avoir pu rencontrer quelqu’un du SPANC pour étudier notre projet et voir ce qui était le plus écologique et intéressant. Le tout-à-l’égout passe dans notre rue donc on doit s’y raccorder et c’est tout. On ne peut même pas envisager une solution plus écologique. Et c’est surtout sur ce point notre coup de gueule, l’absence totale de discussions et de possibilité de pouvoir faire mieux et plus écologique. On est conscient que d’étudier chaque projet c’est long, ça demande de la disponibilité et si les SPANC manque de moyens c’est un problème, mais c’est là qu’on veut en venir : notre société peut encore largement s’améliorer pour encourager les solutions les plus écologiques.
Quoiqu’il en soit, ça ne remet pas en cause de notre conclusion, que ça soit de la « faute » de la SPANC (et qu’on soit bien d’accord, ce n’est pas le personnel qu’on vise, on sait bien que 99% des gens de la SPANC ne font que ce qu’on leur demande de faire avec le peu de moyens qu’ils ont) des décisions politiques ou autres, pour nous y’a bien un souci qu’à notre époque on ne puisse pas envisager des alternatives potentiellement plus écologiques dans certains
GENTNER Cindy
Bonjour,
Tout d’abord désolée si le ton de mon commentaire vous est paru un peu agressif, ce n’était pas le but, c’est juste que je m’énerve assez facilement quand il s’agit de l’inertie des élus quand il s’agit d’assainissement non collectif… je comprends mieux votre point de vue.
D’accord avec toi sur le fait que le réseau collectif et la station d’épuration (STEP) sont source de grosses dépenses énergétiques. Mais rapporté au nombre d’usagers, ça reste raisonnable. Pour l’injection des microbulles dans le dégraisseur, ça dépend. Certaines STEP fonctionnent comme cela, mais la plupart non, c’est un bassin destiné à la fois à la flottation et décantation (au fond) des graisses et des matières .
Concernant les produits utilisés, ils servent à neutraliser l’eau, donc à l’amener à un pH de 7 – 7,5. Les acides (ions H3O+) sont injectés quand le pH est trop élevé, ils réagissent avec les ions OH- des bases pour former H2O (de l’eau !) donc même si des produits sont utilisés, ils permettent simplement d’amener l’eau à un pH normal, à la fois pour permettre le fonctionnement normal de la station, et pour éviter une pollution de l’eau dans le milieu naturel. Les doses sont gérées par des automates qui mesurent le pH (entre autres) en continu pour le maintenir neutre au moyen de ces acides et de ces bases. Les automates mesurent également différents paramètres physico-chimiques (azote, phosphore, température, concentration en O2 pour ajuster le bullage permettant l’aération,…) , ainsi que les débits d’entrée et de sortie,… Ces données font l’objet d’analyses et permettent de détecter un dysfonctionnement éventuel de la step.
J’ajoute que les boues issues des step sont analysées. Elles peuvent soit être utilisées comme compost, soit incinérées si elles ne sont pas conformes, soit pressées ou déshydratées pour former une poudre également utilisées en agriculture. L’option méthanisation (récupérer le méthane issu de la digestion des boues pour ) se développe de plus en plus et permet de récupérer de l’électricité qui est soit utilisée pour faire tourner la STEP, soit réinjectée sur le réseau électrique.
Evidemment que la société a de la marge pour envisager des solutions plus écolos dans tous les domaines, mais les retours d’expérience dont j’ai connaissance au sujet des filtres plantés ne sont pas forcément positifs : colmatage des filtres, piètre qualité des rejets surtout en hiver quand les plantes n’ont pas besoin d’énormément d’eau, assèchement des plantes en été car les plantes ont besoin de beaucoup d’eau et en général les écolos limitent leur consommation d’eau au maximum,… Bref, ce n’est pas forcément la meilleure des solutions, même si elle peut fonctionner , surtout avec des toilettes sèches (ça limite encore plus les rejets mais ça limite surtout les risques de colmatage). Il faut évidemment que les usagers respectant des principes que seules les personnes ayant une conscience écolo mettent en application (entretien régulier : alternance des bassins 1 */ semaine , faucardage des végétaux,…, attention à n’utiliser que des produits biodégradables, pas de rejet de graisses dans l’assainissement, pas question de partir en vacances plusieurs semaines l’été,…). Donc nous avons tendance à mettre en garde les personnes désireuses de se lancer là-dedans : en cas de changement de propriétaire, est-ce que l’acquéreur ne sera pas découragé par cette contrainte ? Même si évidemment le but quand on construit une maison n’est pas de la revendre, mais il peut se passer des événements imprévisibles qui contraignent à cela…
Concernant les toilettes sèches, il y a également des règles à respecter, que vous soyez au collectif ou non (aire de compostage étanche, présence d’une ventilation, utilisation et épandage du compost sur la parcelle,…)
Je précise que pour l’instant, la récupération des eaux usées, même traitées, pour l’arrosage du jardin n’est pas réglementairement autorisée (même si dans les faits rien ne t’empêche de le faire). Un projet de loi (ou de norme, je ne sais plus) est en cours d’élaboration à ce sujet.
C’est tout de même étonnant que vous n’ayez pu rencontrer personne du SPANC ! Encore une fois, ça dépend des politiques locales (si elles sont plutôt tournées vers un dialogue avec l’usager ou si le personnel est complètement débordé et n’a pas de temps à accorder à des projets qui n’ont pas de valeur réglementaire). Personnellement ça m’aurait intéressé de discuter en direct avec des porteurs d’un projet semblable au votre!
Comme dit, si vous avez besoin de plus de précisions, je suis dispo (par facebook ou par mail!)
pingouin
Salut Cindy,
Merci pour ta réponse 🙂
C’est vraiment très intéressant d’avoir des infos plus techniques sur le fonctionnement des stations, merci d’avoir pris le temps d’expliquer tout ça !
On est tout à fait d’accord pour dire que la phyto n’est pas LA solution pour tout le monde (entretient, toilettes sèches, inconvénient pour la revente de la maison…), mais c’est vrai qu’on a été un peu dégouté de ne pas pouvoir essayer et en parler avec des gens compétents dans le domain du traitement des eaux usées.
Merci pour tes infos concernant le projet de loi ou norme pour la réutilisation des eaux usées, on va se renseigner la dessus !
On ne manquera pas de te recontacter si on a des questions un peu techniques, t’as l’ai très callée :p
Merci pour ta bienveillance et à bientôt !
REININGER
BONJOUR
Je souhaiterais suivre votre projet mais je suis un peu azzebine comment fais t on pour s’inscrire à votre blog
Lydia
pingouin
Salut Lydia,
Pour suivre notre projet, tu peux te rendre sur notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/commeunpingouindansledesert
où tu aura accès à toutes nos vidéos
et sur notre page instagram : https://www.instagram.com/commeunpingouindansledesert/
ou Facebook : https://www.facebook.com/commeunpingouindansledesert/
où il y a toutes nos photos de chantier 😉
GIRAUD
Bonjour les pingouins.
Je suis contrôleur SPANC. Si vous êtes encore motivé pour une phytoepuration en ANC, je peux vous expliquer et vous aider à sortir votre parcelle du zonage collectif. De toute façon la réglementation actuelle est bourrée de vides juridiques, je la connais sur le bout des doigts. Il faut compter 3 ans de procédure. Mais ça en vaut la peine car vous allez économiser 15000 euro sur 30 ans.
Bien-sûr la phyto épuration est de loin le système le plus écologique. J’ai réhabilité chez moi avec la phyto de blueset avec toilettes sèches puis sans. Cindy, vos arguments sont de fausses suppositions. Vous pouvez venir visiter chez moi.
Sinon, je vous conseille vivement de prendre une station de relevage technirel. Vous n’aurez que des soucis avec les autres marques. Cette station à plein de protections techniques adaptées spécialement aux habitations individuelles. Et attention à la taxe au raccordement au réseau d’eaux usées, elle n’est pas toujours bien précisées dans le permis de construire et peut atteindre 300 à 8000 euro.
A bientôt les pingouins.
Benoît
Les Pingouins
Salut Benoît !
Tu tombes à pique ! On est en plein dans les bagarres administratives avec notre mairie concernant la phyto…
Pour l’instant notre stratégie consiste à faire un devis de raccordement par un terrassier et espérer que le coût soit élevé par rapport à notre solution de phyto pour demander une dérogation à notre mairie…
C’est le flou complet pour nous (et la mairie aussi d’ailleurs…) On ne serait pas contre un coup de main de quelqu’un qui connaît bien les réglementations !!
Concernant la taxe de raccordement, la mairie nous dit qu’on doit la payer en Janvier 2018, on ne veut pas payer cette taxe tant qu’on n’est pas raccordés… tu en sais plus sur ce sujet ?
Tu peux nous envoyer un mail via le formulaire de contact, ce sera plus simple pour en discuter 😉
Merci en tous cas pour ta proposition d’aide !
A bientôt
Thomas
Bonjour,
Intéressante discussion sur les filtres plantés mais tout n’est pas juste.
Quelques points de précision:
L’IRSTEA a récemment fait une étude de la filière assainissement individuel (https://irsteadoc.irstea.fr/exl-php/docs/PUB_DOC/48504/2017/ly2017-pub00054553__PDF.txt) qui pointe qu’à part la filière dite « des cultures fixées sur support fin » (filtres à sable, filtres plantés (phytoépuration) et filtres à copeaux de coco) les autres systèmes ne fournissent pas une qualité de traitement jugée « acceptable ». Après, je suis d’accord qu’il y a aussi tous types d’installateurs mais ça c’est valable pour tout.
Ensuite, tout à fait d’accord que se connecter à un réseau existant est plus efficace (qualité de traitement) et économe (prix de revient, surtout si la consommation d’eau est réduite) que l’assainissement individuel. D’ailleurs, la phytoépuration est une technologie utilisée pour 30 à 40% des stations municipales de moins de 3500 habitants et est sélectionné pour environ 70% des nouvelles installations et des reconstructions pour les systèmes sous 3500 habitants… Il y a donc de plus en plus de chances qu’en se raccordant au réseau en campagne on se raccorde à un système de phytoépuration.
Finalement, la plus part des filtres plantés en France n’ont pas de fosse septique car les matières solides sont compostées en surface des filtres et sont nécessaire au bon fonctionnement du filtre. C’est une spécialité développée en France et qui se repend maintenant un peu partout dans le monde. Le cas est différent pour un filtre à sable non planté ou les solides doivent être retenus dans une fosse septique.
Finalement, dans la phytoepuration, contrairement à ce qu’on croit les plantes sont pratiquement toujours des phragmites. Quand on mélange les plantes, il y en à prendre le dessus (et c’est souvent la phragmite). Ces plantes sont extrêmement importantes si il s’agit d’un système sans fosse septique. Dans les systèmes avec fosse septique, les plantes ne sont pas toujours nécessaire et peuvent même avoir un effet négatif si le but est de réutiliser l’eau (ben oui, elles boivent ces petites plantes). D’ailleurs, les plantes ne contribuent au traitement de l’eau que pour une faible part comparé à écosystème entier (principalement microbes et autres organismes). Quand à mettre le système au repos l’été, il n’y a pas de soucis. Il est peu probable que le système s’écroule sachant que le système typique installé en France prévoit d’avoir 2-3 petits filtres en parallèle et de les alterner tous les 5-7j (ça donne des périodes de repos de 5 à 14j donc les filtres survivent très bien. En plus on peut toujours prévoir au fond du filtre une zone saturée de réserve d’eau pour ce genre de situations pour aider les plantes en cas de longues absences.
Pour plus d’information scientifique qui tienne la route, je vous conseille d’aller sur le site du groupe de travail de l’IRSTEA qui travaille sue ce sujet (https://epnac.irstea.fr/).
Bonne lecture.
Les Pingouins
Salut Thomas,
Merci beaucoup pour tes précisions très intéressantes 🙂
Malheureusement pour nous, le système d’assainissement collectif de notre commune n’est pas une phyto… dommage, ça nous aurait fait moins mal de se raccorder si c’était le cas ^^’
david
Bonjour,
Ici pas de tout à l’égout, donc épuration à mettre aux normes.
Dans un 1er temps, on est passé aux toilettes sèches, ça limite le flux, ensuite, faudra qu’on fasse l’installation.
Par contre, je me ferais accompagner (je crois qu’aquatiris ont un forfait étude + accompagnement), histoire d’être conforme à la fin!
Bonne continuation!
pingouin
Salut David,
Je pense que ce sera plus facile de faire accepter la phyto si tu n’as pas de tout à l’égout 😉
Bonne route à toi et n’hésite pas à nous tenir au courant de l’avancée de ton système d’épuration !
Seb
Bonjour, même genre de réflexions chez-nous. La différence, c’est que l’assainissement collectif de notre petite commune est une station à filtres plantés de roseaux qui fonctionne très mal, du fait de la non conformité du réseau (le pluvial se mélange aux égouts, la STEP est noyée ou shuntée quand il pleut). Nous avons hésité à tricher (se faire raccorder puis ensuite, chez nous, détourner le raccordement et envoyer vers un lagunage) mais nous y avons renoncé. Nous avons donc payé notre station de relevage (dont la pompe a déjà été remplacée 4 ans après, youpi !).
Par contre, l’intercommunalité a récemment publié un réglement qui interdit spécifiquement les toilettes sèches que nous utilisons.
Bref, je ne vais pas m’étendre. Il y a deux écueils à éviter :
1- que chacun fasse n’importe quoi de son côté parce qu’il a lu sur Internet que c’était possible,
2- que plus personne ne se pose de questions ni n’expérimente quoi que ce soit.
L’idéal serait bien sûr que chaque citoyen soit mieux formé et que la puissance publique ait un rôle plus pédagogique et soit capable d’aider et d’encadrer les expérimentations individuelles dans le cas où elles présentent un intérêt potentiel…mais ça nécessiterait des moyens.
pingouin
Bonjour,
On s’est posé la même question sur la « triche », mais c’est un peu la double peine au niveau financier et on préfère rester un maximum dans la légalité pour éviter les ennuis. Qu’est-ce qui vous a fait renoncer vous ?
Par contre, on ne comprend pas vraiment, l’intercommunalité vous interdit d’avoir des toilettes sèches ? C’est vraiment possible ? Si c’est bien le cas, c’est quand même vraiment dingue… Surtout que je ne comprends pas vraiment les risques qu’il peut y avoir si on utilise des toilettes sèches. Évidement il peut y avoir pollution des environs proches si le stockage du composte de toilette sèche est vraiment mal réalisé, même si je me demande si ça peut vraiment avoir un impact important, comparé aux tonnes de fumier épandu dans les champs ?
En tout cas on te rejoint complètement sur les problèmes à éviter, ça serait bien idiot de vouloir jouer les écolos et de finalement bricoler une phytoépuration qui pollue tous les environs…
Et comme tu le dis, un encadrement des expérimentations serait génial et permettrait certainement pleins d’avancés, mais ça nécessite des moyens et surtout de la volonté ! Et vu que ce genre de projet ne rapporte rien (au contraire), c’est pas près d’arriver 😀
David
Bonjour,
l’intercommunalité a le droit d’interdire les toilettes sèches ?
Alors que la loi l’autorise ?
Un peu contradictoire.
(d’ailleurs le niveau de hiérarchie des lois ne donne pas la priorité à la loi française)
Mitch
Coucou vous deux…
Même si le rapport est « lointain », i se trouve que nous avons géré des accueils collectifs dont la règlementation est .. très stricte, en tous les domaines…
Dans l’un d’entre eux (80 places), on nous a effectivement obligés à équiper la structure d’une micro-station d’épuration…
Mais la règlementation est également stricte en matière de branchement au réseau de fourniture d’eau… alors que nous disposions (en propriété) d’une source dont la potabilité est vérifiée régulièrement (2 fois par an pour être exact)
Nous avons contourné l’obligation du branchement communal en doubant (avec équipement anti-retour) avec un branchement « source »… Avec l’approbation tacite des autorités…
Mitch
… du coup, serait-il envisageable de se branche au tout à l’égout, tout en prévoyant une dérivation « morte » (pour l’instant) dans l’attente d’un aménagement phyto. futur …
Y compris sans forcément le faire officièlement… puisque officielement vous êtes bien banché sur le tout-à-l’égoût !
pingouin
Ahah oui il faut savoir ruser quelques fois quand la loi est trop rigide. Pour la phyto-épuration en parallèle on y réfléchis… C’est aussi un coût important de faire le raccordement tout à l’égout + phyto, donc il faut qu’on y réfléchisse et qu’on pèse le pour et le contre 🙂
Mitch
En tout cas, si vous prévoyez une dérivation avant de « reboucher le trou »,
je veux bien financer le regard ainsi que le coude de dérivation… et même le bouchon provisoire !
massonnet philippe
Bonjour à propos de bassins de phyto-épuration, je suis tombé il y a quelques temps sur cette image qui m’a fait réfléchir (je l’ai en plus grand format mais Google image n’arrive pas à en retrouver la trace) : il s’agit d’un mur végétal composé de 11 bacs à plantes, et qui sont installés de façon verticale. L’eau ainsi filtrée est recueillie au dessous du dernier bac puis pompée, j’imagine jusqu’à un réservoir d’eau. Je peux vous faire parvenir l’image en plus haute résolution si vous le voulez mais c’est la seule tiny house que j’ai vue qui filtre ses eaux grises via ces bassins verticaux, situés à l’arrière. Voici le lien : http://stec.nl/wp-content/uploads/2018/05/Afbeeldingen-1.jpg Bonne continuation !
Les Pingouins
Salut Philippe,
Super cette idée de phyto à la verticale ! Mais il faudrait déjà qu’on soit autorisée à faire une phyto ^^’
Merci pour l’info en tous cas, le rendu est vraiment esthétique et compact, c’est top !
Yung
Merci @CindyGentner pour votre retour d’expérience objectif en tant que membre du SPANC sur les filtres plantés. Il y a beaucoup trop de lobbying de la part des fabricants de ces dispositifs… Je suis justement en cours d’étude de construction sur une commune sans assainissement collectif et souhaite installer une fosse toutes eaux (principalement parce que c’est le système le plus acceptable en cas de revente). Avez-vous des conseils pour améliorer la qualité du rejet de ce dispositif ? Est-ce une bonne chose de la surdimensionner et si oui, à quel niveau ? (longueur de drains, taille de cuve…)
Cordialement,
cindygent
Bonjour,
Surdimensionner la fosse n’est pas une bonne idée car le temps de séjour (temps passé par les effluents dans la fosse) serait trop élevé et les eaux auraient donc le temps de « fermenter ». Les bactéries du sol (que ce soit du sol naturel en place ou du sol reconstitué) ne sont pas adaptées à digérer la pollution d’un effluent fermenté. De plus, cela peut produire des gaz de fermentation qui peuvent endommager par exemple le béton de la fosse.
Pour les drains, il n’est pas conseillé de surdimensionner non plus, car les normes actuelles sont adaptées à la taille de la maison.
On ne le dira jamais assez, la clé d’un assainissement qui dure dans le temps, c’est l’entretien (nettoyage du filtre de la fosse, vidange de la fosse, utilisatuion de produits repectueux de l’environnement) et non le fait de surdimensionner son installation !
J’espère avoir répondu à vos interrogations !
Cordialement
David 19
Purée, ça chauffe ici et ce n’est pas que le composte…..
Juste pour mettre mon grain de sel mais sans chercher la bagarre avec qui que se soit, effectivement un bon système QUEL QU’IL SOIT est un système bien conçu, bien utilisé et bien entretenu. Et malheureusement il y a des mauvaises pratiques dans les 2 camps (privé = manque voir pas du tout d’entretien et public par manque de moyen ou de vision sur le long terme). Je pense qu’il y aurait du bon à instaurer un dialogue bi partie mais la loi oblige au raccordement s’il existe. Sur des petites communes (en nbre d’habitant mais suffisamment étalée en m2) et sur des terrains de superficie suffisante (+de2000m2) un système autonome bien conçu pour moi me parait mieux indiqué dans le sens ou les rejets se font de manière réparti. A trop vouloir concentrer les points de traitements/rejets , dans les petites campagnes, il y a amha plus de risque de pollutions en cas de défaillance (qui peut avoir plusieurs facteurs, moyen financier/entretien, mauvaise conception ou sous dimensionnent//croissance de la commune, petite inondation de juin 2016, etc…)
A contrario, cette année j’ai eu le cas complètement halucinant où j’ai établi un permis de construire dans un lotissement non desservi par l’assainissement collectif. J’ai du dessiner un système individuel sur un terrain de moins de 580m2 (la loi Alur ayant supprimé la taille mini des terrains). Je me suis dit, sur des terrain argileux, bonjour la concentration de polluants , sachant que le lotissement comporte une dizaine de lots sur moins 9000m2 avec chacun son petit épandage et bien sure vu l’espace même plus la place de planter un arbre ….
A plus
Les Pingouins
Salut David,
Merci pour ton retour d’expérience, c’est très intéressant ! Effectivement, on est de ton avis, l’assainissement individuel n’est pas toujours le plus indiqué, mais on a vraiment du mal à accepter de se faire dicter de se raccorder alors que dans notre cas, la phyto serait beaucoup plus « logique ». Il y a parfois des cas aberrants…
On est en pleine négociation en ce moment, on vous fera des retours sur le sujet c’est certain 🙂
David
Bonjour,
C’est effectivement assez choquant.
Ici le terrain d’entrée de gamme, c’est 1800m² (cas des 4 nouvelles constructions à côté).
il faut dire que le PLU indique agricole pour l’extérieur du village, et naturelle pour une grosse zone située en arrière des maisons.
Donc ça limite beaucoup les capacités de faire des minis terrain!
David19
Bonjour,
Dans mon secteur, c’est devenu la course à la division et à la miniaturisation des lots. On en arrive à l’absurdité par exemple dans mon « village » de ≈ 400 foyers à des terrains de 390m2 alors qu’avant 2016 le POS (après cette date remplacement obligatoire par un PLU et du coup application de la loi Alur) indiqué un minimum de 900m2. Donc vis à vis entre les terrains important, quasiment impossibilité de planter un arbre (en cause entre autre les différentes règles de distance ou encore code civile qui se télescopent), à peine la place de faire un potager. D’un coté on tire la sonnette d’alarme vis à vis de la disparition des espèces; insectes, oiseaux etc… de la qualité de l’air et de l’eau, et depuis peu la nuisance sonore mais d’un autre coté on légalise le bétonnage à outrance…. Bref on marche sur la tête.
1800m2 c’est bien, à si en plus, sur ce type de surface tu peux encore orienter comme il se doit une construction. Sur 400m2 en ville(age) avec les rues et les autres constructions voisine tu peux mettre les 1/6 de surface vitrée nécessaire à la RT 2012 si t’as pas de soleil t’as pas de soleil….
Cdlt
Les Pingouins
C’est dingue 400m² 😮
On se sent très chanceux du coup !
David
Salut,
j’avoue qu’ici, ils ont pas mal limité.
Le faire de faire une zone protégé en arrière de terrain est plutôt une bonne idée, car ça bloque totalement les constructions.
Mais par contre, les nouvelles constructions n’ont pas choisi leur orientation.
C’était comme l’existant, donc face à l’Ouest et garage au Sud, par très optimisé pour le coup.
Après, leur fond de jardin, c’est zone verte protégé puis verger protégé, comme moi et les autres voisins.
Donc plutôt cool.
Y a juste un terrain de 500m² qui est potentiellement constructible, mais avec le puit en plein milieu, ça fout bien la mouise pour l’assainissement, donc toujours non construit! 🙂
David19
Mince j’ai pas vu que j’avais posté en tant que réponse à Cindy, quel boulet je fais….
Les Pingouins
^^ pas grave David
Benoît GIRAUD
Re bonsoir, ayant tout relu, je vois que cindy Thomas et david sont aguerri sur le sujet. Pour Répondre à qlq questions:
Les toilettes sèches peuvent être interdites par le SPANC par arrêté du maire ou si celui ci a délégué après 2015 ses pouvoirs de salubrité public au président de l’intercommunalité. Sinon, l’interdiction n’a aucune valeur juridique car la loi les autorise sous certaines conditions.
Réutiliser les eaux traitées : oui par irrigation enterrée seulement et pas pour des plantes vouées à la consommation humaine.
Construire soit même son phyto épuration : oui si le règlement intérieur du spanc l’autorise en faisant une filière non agréé. La loi l’autorise.
Pour passer en collectif, il suffit de faire faire un devis de raccordement supérieur à 15000 euro pour être sûr, puis demander de passer en ANC au maire ou à linterco. Je vous ressortirez l’article de loi qui le permet. On est en train de l’appliquer dans mon service. Ils devront revoir le zonage puis le voter pr faire passer votre parcelle en ANC. environ 2 à 3 ans de procédure, mais vous n’avez rien à faire si la collectivité entame la procédure.
Après la fin des travaux, vous avez 2 ans pour vous raccorder. Tant que vous ne déménager pas, vous pouvez reculer cette date et si la procédure est en cours pas de soucis.
Enfin une phytoepuration sans pompe, je conseille de le mettre à 30 m du bâtiment surtout si les vents dominants viennent de là.
Il y a un vide juridique sur le dimensionnement du traitement des eaux ménagères si vous utilisez des toilettes sèches.
Pour d’autres détails me consulter. On a installé environ une vingtaine de filtres plantés ces 5 dernières années sur mon secteur. Avec ou sans pompe, et d’autres avec toilettes sèches.
Je serais ravi de venir vous rendre visite. Où êtes vous?
A bientôt les pingouins.
Les Pingouins
Salut Benoît,
Merci beaucoup pour toute tes précisions ! c’est très précieux dans notre situation actuelle !
Nous sommes en Bourgogne, tu peux nous contacter directement par mail si tu veux via la page contact : https://www.comme-un-pingouin-dans-le-desert.fr/contact/
Mathieu
Coucou les Pingouins,
Sur mon projet d’autoconstruction j’ai aussi des galères avec l’épuration.
En résumé: pas d’assainissement collectif chez moi MAIS un SPANC chiant qui veut:
1/ qu’il y ait une étude hydrogéologique (alors que la loi permet de passer outre) et
2/ un système agréé (qui coûte évidemment les yeux de la tête)
Notre projet: eaux grises avec phyto + toilettes sèches. Il n’y a pas de systèmes agréés pour cela. Il faut une fosse toutes eaux quoi qu’il en soit. Donc il faut surdimensionner le système et faire des toilettes sèches à côté. Problème: un système surdimensionné peut mal fonctionner… mais c’est la loi.
En discutant avec des pros du coin et après discussion avec les gars du SPANC (les petites mains, pas les boss) il s’avère que le SPANC a très peu de moyens pour faire respecter la réglemetation ET que si l’installation est sûre bien que non conforme (pas de danger pour la santé publique) la sentence est assez douce: paiement d’une visite de contrôle qui peut se faire tous les ans au maximum. Coût 70 €.
Bref, ma solution: faire appel à un hydrogéologue pour le dossier, présentation d’une solution standard pour faire valider par le SPANC et pouvoir poser le permis de construire.
En fin de construction: je fais ce que je veux en respectant la santé publique: installation bien dimensionnée, bien entretenue, bien pensée et en accord avec le sol. Et le SPANC déclarera l’installation non conforme mais non dangereuse.
Dans votre cas c’est un peu différent mais je pense que vous pouvez jouer sur les incohérences du système. Et ne vous en faites pas trop si votre installation est clean. Plein de gens sans scrupules se foutent des lois ET de la santé des autres. Il faut savoir s’arranger avec le système tant qu’on ça reste moral.
Bon courage!
Mat
Les Pingouins
Salut Mathieu,
Merci pour ton retour d’expérience, c’est triste de voir que les systèmes de phyto sont loin d’être simple à mettre en place mais pas pour des raisons techniques, plutôt administratives…
De notre côté ça avance doucement avec la mairie, mais on prend notre mal en patience ^^’ On vous tiendra au courant du dénouement sur le blog 😉
Manon
Coucou les pingouins
Alors vous en êtes où ?
Vous avez réussi à avoir 2 devis pour les 2 options et montrer que la photo est moins chère que la pompe de relevage?
Aussi comptez-vous être autonome en eau, par récupération d’eau de pluie, car j’ai vu qu’on avait pas le droit de la consommer, juste pour les toilettes (mais ça ne vous concerne pas) et lave linge :/
On hate de voir la saison sur vos choix d’énergie…
Merci par avance et bon courage!
Les Pingouins
Salut Manon,
Alors :
on a eu deux devis et on a clairement pu montrer que la phyto était moins cher (8000€ de moins)
Mais la mairie n’a pas voulu nous faire la dérogation. Donc on va devoir faire le raccordement au tout à l’égout…
Pour l’eau, on souhaite être autonome oui, mais on ne s’est pas encore renseignés. Je pense que c’est pour des raisons sanitaires, pour éviter les maladies, etc. Mais si ton système d’eau est bien filtrée, personne ne viendra t’embêter parce que tu bois l’eau de pluie ^^’
De notre côté on avance sur les réflexions, mais l’énergie arrivera après l’emménagement dans la maison 😉
David
Pour l’eau de pluie, légalement elle ne peux pas être potabilisé.
Et en France il y a obligation que chaque habitation soit raccordé à l’eau potable.
Donc vous avez obligation d’avoir au moins 1 robinet d’eau potable dans la maison.
Après tout le reste du réseau peux être en eau de pluie, même la douche.
Une astuce consiste à pouvoir basculer sur de l’eau potable au besoin en mettant une vanne pour choisir l’eau.
Les Pingouins
Merci pour les infos complémentaires 😉
Estcenecessaire
Vous êtes mignon dans le fond, un poil idéaliste, et comme beaucoup d´entre eux un petit peu narcissique. Vous pensez que ces lois vous empêchent d´être écolo alors qu´elles empêchent les gens de se comporter comme des porcs. Que vous soyez vertueux, dont acte, mais… sincérement… arf, regardez autour de vous deux minutes.
Je dis ça sans agressivité mais, par ailleurs, très sincèrement en ayant lu le joli petit message dessus « contre la bétonisation » auquel vous acquiescez, ainsi que quelques articles et quelques vidéos. Je préconise une grande respiration avant de lire la suite. Car à propos de l´écologie, de l´utilisation des ressources et de votre rapport à tout cela vous êtes certes motivés mais comme tout un chacun pas omniscients et clairement imparfaits.
Les chiens ne font pas des chats dit-on. Vous êtes des descendants d´une société qui n´est pas vraiment écolo, et vos choix si intéressants soit-ils restent imprégnés de la logique de celle-ci. Je veux pas rentrer dans les détails de votre privé qui l´est déjà moins une fois exposée sur internet, mais, clairement il y a à (re)dire. Le principal étant calmez vous avec le méchant monde qui vous « empêche » d´être écolo. Prenez du recul.
Sur ce bonne continuation et bon courage.
Les Pingouins
Salut,
Effectivement on est idéaliste, mais on garde les pieds sur terre 😉
On sait bien que la loi n’est pas faite pour nous empêcher d’être écolo, qu’il y a des cas où elle est utile pour éviter des débordements.
On ne prétend pas être parfait, loin de là, on fait juste le récit de notre expérience 😉
pourlavenir
À lire sans agressivité: « Vous êtes des descendants d’une société qui n’est pas vraiment écolo, et vos choix si intéressants soit-il restené imprégnés de la logique de celle-ci. » Je pense que ce genre d’article, c’est justement en partie une critique de ce monde …
Et personne ne peut atteindre la perfection tant qu’on y va, mais il y en a au moins qui essayent.
Des millions de gens qui font de l’écologie impartaite, cela vaut mieux qu’une centaine de personnes qui le font parfaitement.
Bref, leur frustration est tout à fait justifier. Car le système (et les porcs qui en font partie) en est bel et bien la cause.
Les Pingouins
On aime beaucoup ton expression d' »écologie imparfaite », c’est tout à fait notre vision des choses 🙂
On a tous des contradictions qu’il faut se laisser le temps de régler, si on voulait être des écolos parfaits, on aurait baissé les bras avant même d’avoir commencé !
GIRAUD BENOIT
Bonjour les pingouins,
Le raccordement au réseau collectif d’eaux usés est obligatoire, mais vous n’êtes pas obligé de rejeter les eaux dans le raccordement vers le réseau collectif.
Cette subtilité n’est précisée nul part dans la loi. D’ailleurs vous pouvez prévoir un système en cas de contrôle pour que vos eaux s’évacuent vers le réseau seulement le jour du contrôle (au pire). Mais vous serez obligé de payer les taxes en fonction de votre consommation d’eau potable provenant du réseau public (du compteur d’eau).
La phytoepuration traite l’eau usée au moins aussi bien que la station collective. Mais l’avantage est de pouvoir réutiliser l’eau pour l’irrigation sous pression souterraine enterrée (pour arroser les haies ou les arbres fruitiers).
Depuis Le 1er janvier 2020, la mairie n’est plus compétente pour les réseaux d’assainissement et d’eau pluviale, c’est la communauté de commune. Les révisions de zonage d’assainissement se font régulièrement tous les 5 à 10 ans. N’hésitez à tenter Le coup avec eux.
Le raccordement au réseau d’eau potable n’est pas obligatoire! Même si le permis de construire l’exige. Donc si vous êtes autonome aussi en eau potable (obligation de me déclarer et de faire les analyses chaque année, mais personne contrôle), vous n’aurez aucun frais d’eau et d’assainissement.
Que ce soit pour le raccordement au réseau d’eau usées collectif ou à la phytoepuration, je préconise la station de relevage technirel avec panier degrilleur et disjoncteur magnéto thermique sauf en cas de toilettes sèches.
N’hésitez pas pour les questions.
Bonnes décisions
Les Pingouins
Salut Benoit,
Merci pour ton message, ça confirme pas mal d’info qu’on avait pu glaner à droite à gauche 😉