Après avoir passé 2 jours à étudier la paroi perspirante pour l’ossature bois, on vous fait un récap des infos qui nous on permis de nous décider pour notre MOB.
Pourquoi se poser la question de la perspirance ?
Quand on vit dans une maison, on produit de l’humidité, notamment lorsque l’on respire. Par exemple une famille de 4 personnes produit plus de 25 Litres de vapeur d’eau par jour !
Pour éviter la saturation de l’air qui transformerait la vapeur en gouttes d’eau et qui amènerait humidité, moisissures et condensation, il faut donc évacuer cette vapeur d’eau.
Pour cela, on peut compter sur sa VMC qui, en renouvelant l’air, évacuera une partie de la vapeur d’eau. Mais il existe une solution qui n’utilise pas d’énergie pour traiter le problème de la vapeur d’eau : c’est dans cette optique que la paroi perpirante entre en jeux !
Qu’est-ce qu’une paroi perspirante ?
Quand on a commencé à lire les bouquins sur la construction en ossature bois, on a très vite entendu parler des parois perspirantes; mais qu’est-ce que c’est ?!
En fait c’est un mur qui est étudier pour « transpirer » la vapeur d’eau sans la stocker et ainsi éviter la condensation qui apporte des problèmes de moisissure… (La condensation c’est un peu notre bête noire !!) C’est vraiment important d’éviter la condensation, tant pour le bien être des habitants que pour la longévité des matériaux (isolant, contreventement, bois d’ossature…).
Donc le principe c’est de choisir des matériaux en fonction de leur perméabilité à la vapeur d’eau (isolants, contreventement, pare-pluie, pare ou frein vapeur) et de les agencer pour créer cette dynamique de perspirance. Pour donner un exemple concret, notre peau est étudiée pour qu’on puisse transpirer, mais si vous inversez une couche ça ne fonctionne plus.
Les avantages d’une paroi perspirante ?
La paroi classique
Une paroi « classique » est souvent conçue pour qu’aucune vapeur d’eau ne puisse la traverser. C’est une méthode très efficace en théorie, mais dans la réalité il est difficile de créer une étanchéité à la vapeur d’eau parfaite. On se retrouve donc avec des petits défauts d’étanchéité (aux jointures des murs avec le plafond ou les fenêtres par exemple). La vapeur d’eau va se concentrer à ces petits défauts qui se transforment en gros points faibles. En se concentrant au même endroit, elle atteint plus vite le point de rosé et forme la condensation qu’on cherche absolument à éviter pour ne pas avoir de moisissure ou abîmer l’isolant.
La paroi perspirante
L’avantage avec la paroi perspirante, c’est qu’elle est conçue pour laisser passer la vapeur d’eau de façon homogène sans qu’elle n’atteigne le point de rosée. Elle ne piège pas l’humidité dans le mur mais au contraire la laisse passer vers l’extérieur.
Du coup on évite complètement les problèmes de moisissure, champignon, isolation abîmée… dus à la condensation.
Attention, le fait que la paroi laisse passer la vapeur d’eau ne veut pas dire qu’elle n’est pas étanche à l’air ! Il faudra poser le frein-vapeur correctement en prenant soin de faire les jointures parfaitement, pour que la maison soit comme un sac plastique fermé : étanche à l’air.
La paroi perspirante traite donc le problème de vapeur d’eau stockée dans l’air, mais pas le renouvellement de l’air, qui est indispensable pour évacuer les polluants (gaz carbonique de la respiration…). Une paroi perspirante ne dispense donc pas de système de renouvellement de l’air type VMC.
Les coefficients Sd et μ (Mu)
Pour concevoir une paroi perspirante, on choisit et on agence les composants du mur en fonction de leur perméabilité à la vapeur d’eau : Sd (en mètre).
Sd représente l’épaisseur en mètre de la couche d’air équivalente au transport de l’humidité sous forme de vapeur à travers le matériau. Plus Sd est faible, plus le matériau est perméable à la vapeur d’eau (donc plus il laisse passer la vapeur d’eau).
Parfois, sur les fiches techniques des matériaux vous ne trouverez pas la valeur Sd, mais la valeur μ (Mu). La formule suivante permet de retrouver le Sd à partir de la valeur μ et de l’épaisseur du matériau (e) :
Sd = μ x e
Frein-vapeur ou pare-vapeur ?
Sur les parois classiques, il est préconisé de mettre un pare-vapeur posé de façon étanche du côté intérieur. La pose de ce pare-vapeur permet d’empêcher la vapeur d’eau de circuler dans le mur. Mais dans la réalité, il est difficile de poser le pare-vapeur de façon complètement étanche. La vapeur d’eau se concentre alors sur les défauts d’étanchéités et condense en formant des gouttes d’eau.
Pour une paroi perspirante on va donc préférer un frein-vapeur qui permet de laisser entrer la vapeur d’eau dans la paroi de façon homogène. Le pare-vapeur est donc remplacé par un frein-vapeur posé de façon étanche à l’air (tout comme le pare-vapeur).
Le frein-vapeur peut également être hygrovariable, c’est à dire que sa capacité de laisser plus ou moins passer la vapeur d’eau va changer en fonction de l’humidité ambiante. Cela permet d’optimiser les échanges de vapeur d’eau et de réduire encore plus les risques de condensations et de dégâts dans les parois.
Notre choix pour les murs en ossature bois
Les règles à suivre et les études sur les parois perspirantes
Pour réaliser une paroi perspirante, il faut suivre la règle suivante :
Tous les matériaux qui constituent la paroi perspirante doivent avoir un niveau de perméance croissant de l’intérieur vers l’extérieur.
En plus simple, ça veut dire :
Les matériaux qui composent la paroi perspirante doivent avoir un Sd de plus en plus petit, de l’intérieur vers l’extérieur.
Une étude menée par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) de Grenoble et l’institut technologique FCBA (Forêt, Construction, Bois et Ameublement) a montrée, après 3 ans de tests et de calculs sur différentes configurations de parois, que la configuration la plus performante est la suivante :
- un contreventement côté intérieur
- le Sd du frein-vapeur doit être au moins 5 fois plus élevé que le Sd du pare-pluie extérieur.
Notre paroi perspirante
Nous avons donc suivi les préconisations de l’étude du CSTB, et nous avons conçu nos murs de MOB suivant le schéma ci-dessous :
Au départ on était parti sur un contreventement extérieur en OSB (le truc classique), mais après avoir fait plusieurs simulations dans des agencements différents, on arrive aux mêmes conclusions que l’étude du CSTB. Il vaut mieux mettre le contreventement à l’intérieur pour ne pas briser l’augmentation du Sd à travers les couches et obtenir une perspirance au top 😉
Nos matériaux ont donc un Sd croissant vers l’extérieur :
Grâce au simulateur u-wert.net, on peut voir que le point de condensation n’est pas atteint dans notre paroi et qu’on conserve une évolution de la température et un déphasage nickel.
- Evolution de la vapeur d’eau à travers la paroi
- Evolution de la température au cours de la journée
Pour plus d’explication pour lire les graphiques et faire des simulations, allez lire l’article sur l’explication du site de simulation 😉
chadenas
Bonjour j attire votre attention sur les problèmes rencontres à l’etranger sur les murs perpirants et qui deviennent de plus en plus interdits. Voir sur mon site pour les liens (dans mon blog)
pingouin
Bonjour et merci pour ton commentaire.
C’est très intéressant d’avoir des retours d’expériences sur ce sujet !
Nous sommes allés lire ton article, et nous avons vu quelques différences entre la paroi perspirante qu’on compte mettre en oeuvre et celles qui posent problème :
– nous pensons que la paroi perspirante ne doit en aucun cas remplacer la VMC ! donc on aura une VMC qui régulera en plus l’humidité.
– nous n’utilisons pas l’OSB comme frein-vapeur, nous l’utilisons comme contreventement intérieur, puis nous mettrons un frein-vapeur par dessus.
A bientôt 😉
Roux Nicolas
Bonjour
Quelle est la valeur de sd de votre pare vapeur sur osb conte vantant car elle doit être superieur a l osb ?
Les Pingouins
Bonjour Nicolas,
C’est un frein-vapeur hygrovariable : https://www.materiaux-naturels.fr/produit/500-frein-vapeur-intello-proclima-hygrovariable
Sa valeur SD varie en fonction de la température et de l’humidité 😉
Raphaël
Bonjour,
et un grand merci pour votre blog et vos vidéos que je découvre depuis seulement quelques semaines.
Je suis entrain de construire une extension en ossature bois et votre thème sur la persistance est génial.
J’ai une question (trop simple sinon :))
Sur le schéma où vous avez opté pour le contreventement avec de l’osb vous indiquez (toujours en allant vers l’intérieur) une masse d’air de 24mm qu’est ce que vous mettez ensuite du placo ? du farmacell.
J’ai regardé ce dernier et j’ai trouvé un u de 11. L’épaisseur des plaques peut varier de 10 à 18mm, quel sera son Sd ?
Merci à vous et super continuez ainsi…d’ailleur si vous pouvez détailler l’aménagement de votre fourgon se serait au top (mais le temps nous file entre les doigts 🙂
Les Pingouins
Bonjour Raphaëlle,
Contents que nos vidéos et blog puissent t’aider dans ton projet 😉
Pour le revêtement intérieur, on met du lambris bois 😉
Concernant notre fourgon, l’aménagement est détaillé sur un autre blog : https://www.poimobile.fr/
ian
Bonjour,
Serait-il possible d’avoir le lien du blog de chadenas.
Merci
Ian
pingouin
Bonjour,
Je ne retrouves malheureusement plus le lien :/
david
Bonjour,
Je commence tout juste à suivre votre projet et vous dit d’ores et déjà un grand bravo!
Je suis en train de réfléchir à un projet de MOB autoconstruite et je suis embêté par cette fameuse RT2012 qui demande des études thermique mais es à la portée de tout le monde? Vous êtes vous fait aidés? Avez vous fait faire les études thermique par une entreprise?
Encore bravo à vous!
David.
pingouin
Bonjour,
Alors en faite comme notre maison fait moins de 50m² nous n’avons pas d’étude thermique à fournir. Nous devons simplement indiqué que nous avons bien pris en compte la RT2012 dans la conception de la maison, mais pas besoin de passer par une entreprise dans notre cas.
Pour une maison de plus de 50m² par contre je ne saurais pas dire si on peut faire l’étude soit même où si le passage par un bureau d’étude est indispensable, désolé :/
Si vous obtenez des informations sur la question, ça nous intéresse 🙂
Merci à vous, a bientôt 🙂
Damien
Merci pour cet article. C’est la première fois que je comprends l’utilité des murs perspirants. Votre choix de part-pluie prend tout son sens, quand on regarde le diagramme d’humidité en fonction de l’épaisseur.
Les Pingouins
Ah cool si on a réussit à expliquer clairement le concept de mur perspirants ! 😀
Fredo_chato
Bonjour,
La RT2012 s’applique sur les PC posé après le 01 janvier 2013. A part quelque rares exceptions tout le monde y est soumis.
Pour ceux qui y sont soumis il vous faudra, dès le dépôt de la demande du PC, fournir le certificat Bbio (Besoin bioclimatique du bâtiment), un bien grand mot qui ne veut pas dire grand chose, c’est une sorte de pré-étude qui reste obligatoire et qui est réalisée par le bureau d’étude.
Ensuite il vous faudra de toute façon passer par un bureau thermique qui, en fonction de votre projet, réalisera une simulation des consommations du bâtiment, selon le mode de chauffage, la production d’eau chaude, les compositions de paroi etc etc.
A la fin du chantier un mesureur en infiltrométrie viendra effectuer un test à l’air sur votre bâtiment (ca c’est mon métier). Une série de mesure permet de calculer le débit de fuite d’air parasite à travers l’enveloppe du bâtiment qui doit être inférieur à la valeur fixée par le bureau d’étude.
Si le test à l’air est bon et que les appareil de chauffage et eau chaude sont cohérents avec l’étude thermique, alors un diagnostiqueur DPE (souvent aussi infiltromètre) délivré l’Attestation de Fin de Travaux à remettre à la mairie.
Le conseil quand vous choisissez un bureau d’étude c’est d’éviter les bureaux en ligne faussement « pas cher » qui sont typiquement injoignable en cas de problème et vous facturerons au prix fort les mises à jour de l’étude. En général entre les premier plans et la mise en œuvre on change d’idée, de matériaux, de volume etc etc et l’étude thermique doit être mise à jour.
Concernant le test à l’air un test intermédiaire (une fois hors d’eau et hors d’air avec frein-vapeur posé) est conseillé car les problèmes d’étanchéité sont beaucoup plus faciles à traiter à ce moment qu’une fois le bâtiment achevé. Évidemment si on est sur de soit ce test est inutile, si on a un doute il est mieux de le faire car corriger un défaut d’étanchéité une fois le bâtiment achevé peut s’avérer très couteux. Ici nos pingouins ne pas soumis à ce test car non soumis à RT2012.
Néanmoins ce test reste un bon moyen de quantifier la déperdition de chaleur à travers les fuites d’air parasites.
Pour en revenir à la perspirance des parois, très belles analyse. Le site u-wert est effectivement une pépite dans ce domaine et la RT2012 elle fait abstraction de cette donnée. Tant que le stylo du législateur sera tenue par Isover, saint Gobain & consorts spécialistes en produits qui ne tolère pas le moindre gramme d’humidité les choses ne changeront pas…
La pose d’un OSB à l’intérieur devient rapidement une évidence en étudiant cet aspect de la composition de paroi.
Bon courage pour la suite les pingouins 🙂
Les Pingouins
Salut Frederick
Merci pour ce complément d’information très intéressant 🙂
Effectivement entre les premiers plans et la maison terminée, on change souvent d’avis ^^ c’est important de pouvoir mettre à jour l’étude.
On aime beaucoup l’idée du test d’étanchéité intermédiaire pour pouvoir corriger les erreurs avant la fin du second oeuvre !
A bientôt et vive la perspirance 😉
Hugues
Coucou les pingouins,
Le lien vers le fichier pdf ( 14h30_hygrothermie_construction_bois_j_lamoulie.pdf ) de l’étude menée par le CSTB sur les différentes configurations de parois est cassé, est-ce que par hasard vous auriez ce fichier sur votre serveur ?
merci pour cet excellent article !!
Les Pingouins
Salut Hugues,
Merci d’avoir prévenu, nous avons réglé le souci, normalement tu peux accéder à l’étude maintenant 😉
Ronan
Salut les pingouins!
J’aimerais réfléchir avec vous sur l’importance des différents critères de « performance » des maisons.
On se soucie aujourd’hui en tout premier lieu de la performance en quantité d’énergie consommée pour que l’on ait chaud à l’intérieur de notre maison. Pour y arriver, on cherche à chauffer l’air intérieur et à surtout faire en sorte qu’il ne s’échappe pas. Du coup, on cherche à ce que « la maison soit comme un sac plastique fermé », on chauffe cet air, on fait de petites fenêtres qu’on n’ouvre pas, puis on utilise des systèmes de canalisations et de filtres pour ventiler au minimum en s’assurant de laisser partir un minimum des calories de l’air.
Maintenant, avez-vous cette vidéo par hasard? https://youtu.be/ygHU0mQGuJU
Pourquoi est-ce que l’on met de côté la qualité de l’air et la luminosité naturelle en tant que critères pour la « performance » de notre maison ? Laissons entrer la lumière, l’air frais par grand coups de vent! Mais on va dire : « Non, non, ne laisse pas sortir l’air chaud surtout !! ».
C’est alors que je vous demande, qu’est ce qui est le plus confortable :
1. Etre dans un air chaud et rayonner notre chaleur vers un corps plus froid que soi?
2. Etre dans un air froid mais avoir un corps plus chaud que soi qui rayonne sa chaleur sur soi?
Et bien pour ma part, c’est de loin la seconde situation que je trouve plus confortable!
Pour obtenir ceci dans une maison, cela veut dire qu’il faut faire en sorte d’avoir un corps à plus de 38° qui rayonne sur soi, et peu importe la température de l’air !
On peut alors se permettre de maximiser la qualité de l’air par des ventilations par coups de vent !
Qu’en pensez-vous?
Ronan
Les Pingouins
Salut Ronan,
Merci pour cette vidéo et cette réflexion, c’est très intéressant !
On pense qu’il y a un juste milieu 🙂 La vidéo est un peu dramatisante (ce mot n’existe pas mais tu vois où je veux en venir), mais dans la vraie vie, personne ne s’enferme dans le noir et n’ouvre jamais ses fenêtres !
Il est intéressant d’avoir une maison étanche pour éviter les déperditions de chaleur et ainsi utiliser moins d’énergie pour se chauffer, mais cela n’empêche en rien d’aérer l’air intérieur en ouvrant grand les fenêtres 😉
En tous cas, ta réflexion est intéressante et c’est une bonne chose de ne pas se fier aveuglément aux normes sans se poser de questions 😉
Frédérick Simian
Pas d’accord avec ton commentaire.
Déjà la RT2012 oblige à avoir de la lumière, il est écrit (plus ou moins au mot près) que votre maison doit avoir 1/6 de la surface de plancher en menuiseries.
Donc pour une maison de 120m² habitables il vous faut installer 20m² de menuiseries. Et quand on réalise le calcul thermique qui prends en compte l’orientation et les masques solaires mieux vaut mettre les fenêtres vers le Sud si l’on veut limiter les pertes thermiques sans recourir a des fenêtres triples vitrage.
Ensuite l’expression « la maison soit comme un sac plastique fermé » est tout à fait inexacte dans le cas de la maison des pingouins. En effet leur compostion de paroi est tout sauf étanche, l’humidité circulant sans problèmes par rapport à un sac plastique. L’air lui est conservé.
Pour le renouvellement d’air de la maison l’installation dune VMC double flus reste, à mon sens, la meilleure des solutions. L’installation d’un filtre à pollen ou autre en entrée garantissant d’amener un air plus sain encore que celui de dehors et celui-ci est préchauffé limitant encore la perte thermique.
Evidemment dans une maison les nid à poussières (moquettes et autres) sont à banir de même que les produits nocifs souvent bas de gamme: revêtement de sol PVC, peintures à base de n’importe quoi, bois agglomérés bourrés de formaldéhydes etc etc.
L’hygiène de vie (j’entends par la nettoyage des draps etc) est aussi importante. La cohabitation avec un animal demandant également un effort supplémentaire en ménage.
Des tas de pistes peuvent être étudiés pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Radon, COV, CO2, Particules, formaldéhydes, humidité, les facteurs de dégradation de l’air intérieurs sont nombreux et il est vrai que l’intérieur d’une maison est souvent plus pollué que l’extérieur.
Les produits type febreze, airwick mais également bougies parfumées ou encens ne dégradant qu’encore plus la qualité de l’air intérieur pour un gain très faible.
Les Pingouins
Merci pour ton avis Frédérick 🙂
Et vive les murs perspirants !
Thomas
Bonjour,
j’ai un projet d’extension pour réaliser un bureau où j’envisage des murs perspirants, toutefois nous souhaitions conserver l’OSB nu en intérieur pour des raisons de cout et d’esthétique, ça impliquerait l’absence de frein vapeur comme votre modèle de mur.
Qu’en pensez-vous ? Quelles conséquences sur la performance du mur ?
Les Pingouins
Salut Thomas,
Si tu ne mets pas du tout de frein-vapeur, tu risques d’avoir des soucis pour passer le test d’étanchéité pour la RT2012, je ne sais pas si vous y êtes soumis ?
En tous cas, tu peux essayer de faire des simulations en mettant le frein-vapeur derrière l’OSB par exemple 😉 Ou sinon, utiliser l’OSB comme frein-vapeur en jointant les jonctions (mais pour l’esthétisme ça ne conviendra peut être pas).
En espérant t’avoir donné des pistes, bonne continuation 😉
Thomas
merci. je ne suis pas soumis au test, c’est une petite extension de bureau. je comptais bien étanché l’OSB. pas de souci sur la « perspirance »du mur alors en l’absence de pare-vapeur ?
Les Pingouins
La perspirance du mur est dépendante de l’ordre des matériaux qui composent ton mur, pas uniquement du frein-vapeur 😉
Si tu rend étanche l’OSB, tu peux avoir une paroi étanche à l’air et perspirante à la vapeur d’eau (suivant les matériaux qui se trouvent derrière).
Victor
Bonjour,
Merci pour ce très bon article sur les parois perspirantes.
J’ai une question liée au bardage, il n’est pas sur les schémas mais il fait augmenter le gradient de Sd. La décroissance de l’intérieur vers l’extérieur est donc stoppée. Il n’y a pas de risques de condensation entre le pare pluie et le bardage ?
Concernant la ventilation, quel système mettez vous en place ?
Bon courage 🙂
Les Pingouins
Salut Victor,
Il y a effectivement des risques de condensation derrière le bardage, c’est pour ça qu’il faut laisser une bonne lame d’air derrière le bardage lors de la pose pour que la ventilation sèche cette condensation 😉
Pour plus d’info je t’invite à regarder cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=ZHenPzG97RE
On va installer une VMC double flux 😉
victor
Hello,
Merci pour la réponse rapide. Je suis tombé sur votre blog avant votre super chaine Youtube. Je vais continuer de l’explorer… Je compte restaurer une maison similaire à la votre qui est déjà en autonomie électrique. Du coup avant d’ajouter un équipement électrique je dois bien réfléchir…
Bon courage !
Domijura13
Quand vous avez avec votre fibre de bois de 20 cm, un Sd de 0.4 donc faible (très bien !) et coté extérieur un Sd = 0.11 donc très très bon, vous êtes parfaitement engagés dans votre idéal de « mur perspirant »…. mais là, de grâce, ne collez pas un sac plastique à l’intérieur, parce que là vous FLINGUEZ votre perspirance ! Mettez plutôt un panneau de contreventement avec un µ de 40 par exemple, avec épaisseur = 15 mm, bien jointé avec du mastic acrylique, par exemple, ça vous donnera un Sd de 40 x 0.015 = 0.6 …. qui sera environ 5 fois plus élevé que votre Sd extérieur (0.11), et vous pourrez faire l’expérience du confort rare du mur isolé ET respirant (le mur non isolé et non respirant est très courant, le mur isolé et non respirant, il y en a aussi beaucoup, mais le mur isolé et respirant est extrêmement rare malheureusement)
BOYARD
Bonjour, j’ai fait des simulations thermique sur ubakus.de, je me rend compte que pour la perspirance du mur en thermique d’été (flux d’humidité de l’extérieur vers l’intérieur), l’osb intérieur est un peu trop étanche, il vaut donc mieux passer avec du Kronolux dfp 16mm pour avoir un matériau qui laisse l’humidité transpirer aussi bien en hiver qu’en été. De plus, je pense que le freine vapeur est inutile dans la mesure ou les voiles travaillant intérieurs sont bien calfeutrés mais cela dépends aussi du process constructif choisi…
J’ai vu une bonne partie de vos vidéos, elles sont très bien faites, joli travail !