Fuites et infiltrations d’eau vers les fenêtres : les erreurs à éviter pour l’étanchéité

On revient sur un petit problème d’infiltration d’eau que l’on a eu au niveau de nos fenêtres, et surtout comment on a résolu le souci pour ne plus avoir de fuite 🙂

Poser des fenêtres soi-même en autoconstruction

Comme pour tout le reste de la maison, nous avons décidé de poser nos fenêtres en tunnel dans notre ossature bois nous même.

Poser une fenêtre en tunnel sur une ossature bois
Vidéo sur la méthode pour poser une fenêtre en tunnel sur une ossature bois

Mais en autoconstruction, on fait parfois des erreurs de mise en oeuvre, plus ou moins grave.

Dans notre cas, même en ayant étudié à fond la pose des fenêtres avant de se lancer, en ayant fait super attention à l’étanchéité pendant l’installation, on a eu quelques petites infiltrations sur une fenêtre :/

Rien de bien méchant, mais comme ça pourrait vous servir, on va vous détailler les erreurs à éviter et ensuite vous expliquer comment on a résolu notre problème d’infiltration d’eau au niveau de notre fenêtre.

Les erreurs à éviter lors de la pose des fenêtres

Comme on l’a vu, l’installation des fenêtres doit être faite avec précaution pour que l’étanchéité soit nickel. Si c’est une étape qui vous inquiète, vous pouvez passer par un installateur de chassis et de fenêtre et continuer le reste de votre autoconstruction vous-même 🙂

L’avantage c’est que si vous avez un dégât d’infiltration d’eau lié à l’installation de la fenêtre, vous pourrez vous retourner contre le professionnel et son assurance décennale.

différentes parties d'une fenêtre

Si vous décidez d’installer les fenêtres vous-même, voici les points sur lesquels porter votre attention :

La préparation du tableau de la fenêtre :

Avant de poser une fenêtre, il faut s’assurer que le tableau de celle-ci est prêt à la recevoir.

Sur une ossature bois, il faudra faire les raccords entre le pare-pluie des murs extérieurs et le tableau de la fenêtre pour assurer une continuité dans l’étanchéité, afin d’éviter les infiltrations d’eau qui pourrait abîmer l’isolant ou les montants d’ossature.

On vérifie aussi la planéité du tableau et les niveaux, et on vérifie qu’il est bien propre pour pouvoir accueillir le dormant sans le tordre ou l’abîmer.

La préparation du dormant de la fenêtre :

Il faut également assurer une bonne étanchéité entre le dormant et le cadre. Pour ça, on pose une compribande tout autour du dormant de la fenêtre.

Cette bande autocollante va ensuite se gonfler pour venir boucher les trous entre le dormant et le tableau, et ainsi assurer l’étanchéité à l’eau et à l’air. Une fois déballée et collée, il faut poser le dormant dans la foulée pour éviter que la compribande ne se déploie avant d’être en place sur le tableau de la fenêtre.

Avant de la coller sur le dormant, on s’assure que celui-ci soit bien propre et sans poussière pour que la compribande adhère bien.

Il faut bien choisir la compribande en fonction de l’épaisseur du jour qu’elle devra combler (il existe plusieurs taille).

La fixation du dormant :

Une fois que le tableau et le dormant de la fenêtre sont prêts, il faut fixer les deux ensemble.

Un jeu de quelques millimètres doit exister pour pouvoir insérer le dormant sans forcer dans le tableau. Si le jeu est trop grand, la compribande ne pourra pas faire son boulot d’étanchéité correctement.

On vérifie bien l’équerrage et les niveaux du dormant et on visse le dormant sur le tableau. Attention : on ne met JAMAIS de vis sur la partie basse de la fenêtre. C’est là que l’eau risque de stagner (à cause de la gravité) et si on fait des trous à cet endroit pour mettre une vis, l’eau pourra s’infiltrer ici.

Le rejingot :

rejingot et étanchéité des fenêtres
Vidéos sur les finitions extérieures des fenêtres

Côté extérieur, il faut prêter une attention particulière sur la partie basse de la fenêtre : le rejingot.

Cette pièce doit être bien reliée au dormant de la fenêtre sans possibilité d’infiltration d’eau. Elle permet l’évacuation de l’eau qui coule sur la fenêtre en cas de pluie par exemple.

Le rejingot doit être posé avec une pente de 10 à 15% vers l’extérieur pour que l’eau puisse bien s’évacuer et ne pas stagner près de la fenêtre au risque de s’infiltrer.

Les finitions d’étanchéité :

On termine ensuite l’étanchéité de la fenêtre en faisant des joints en silicone surtout sur les parties basses, côté extérieur ET intérieur.

Côté intérieur, il faut bien remonter le joint de chaque côté sur 15 ou 20cm pour éviter les infiltrations d’eau.

joint étanchéité fenêtre

Côté extérieur, il faut bien faire les joints entre tous les éléments de la fenêtre : la bavette, le rejingot, le tableau et le dormant sur toute la hauteur.

Problèmes d’infiltration d’eau et de fuite au niveau des fenêtres

Comme on vous le disait en début d’article, malgré toutes nos précautions, on a eu un problème d’infiltration sur une de nos fenêtres.

Détecter l’infiltration ou la fuite

Lors de grosses pluies, on a remarqué des petites alvéoles d’humidités sur le frein-vapeur juste en dessous de la fenêtre de la chambre. On a immédiatement pensé à un problème d’infiltration d’eau lié à la fenêtre.

Mais une fois tout posé, pas évident de remonter jusqu’à la source de la fuite ! On a cherché pendant pas mal de temps, inspecté chaque recoin, chaque joint, etc. Il a fallu plusieurs pluies pour qu’on arrive à déterminer plus précisément ce qu’il se passait.

En fait, de l’eau arrivait à s’infiltrer dans le dormant de la fenêtre par un petit bourrelet du joint d’un des battants. Puis, elle stagnait en partie basse (heureusement qu’on n’avait pas fait de trou à cet endroit pour mettre des vis, sinon l’infiltration aurait été encore pire !)

Comme l’eau était prisonnière ici, elle finissait pas s’infiltrer dans les coins de notre menuiserie en alu dont l’étanchéité d’origine n’était pas exemplaire.

Une fois la fuite comprise, le plus dur était fait, il ne restait plus qu’à y remédier 😉

Corriger le problème d’étanchéité de la fenêtre

Première chose à faire, boucher le point d’entrée de l’eau !

On a donc refait un joint en silicone sur le battant qui posait problème pour éviter que l’eau puisse s’infiltrer par ici. Pendant que notre pistolet à colle était sorti, on en a profité pour refaire des joints de « sécurité » un peu partout à l’extérieur de la fenêtre, histoire de pouvoir dormir sur nos deux oreilles 🙂

Ensuite, on a refait des joints dans les angles du dormant. Comme ça si l’eau s’infiltre et stagne à nouveau en partie basse, elle ne devrait pas pouvoir fuiter dans les coins.

On a ensuite attendu plusieurs pluies et vérifié à chaque fois que tout était ok, que l’étanchéité était bonne et que notre réparation fonctionnait bien.

Le problème étant résolu, on a pu passer aux étapes suivantes sans crainte d’alvéole d’humidité sur notre finition de mur !

On reste tout de même vigilant lors de grosses pluies en faisant régulièrement des vérifications pour voir si l’eau stagne en partie basse de la fenêtre ou si tout est ok. Pour l’instant tout va bien depuis 6 mois 🙂


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5 Comments

  1. Bonjour,
    Pourquoi avoir utilisé du compriband et pas du fond de joint?

    Bonne continuation. Je suis en train de fabriquer un atelier de 38m² et votre chaine ma beaucoup aidée 🙂

    Gaetan

    • Les Pingouins

      Bonjour Gaetan,

      Le compribande, du fait qu’il soit comprimé, permet de poser la fenêtre plus facilement en tunnel en étant sûr qu’une fois décomprimé il viendra toucher le tour du tableau 😉
      Bonne continuation pour tes travaux !

  2. laborde

    Bonjour
    Je vous découvre depuis quelques jours en surfant sur les MOB.
    J’ai beaucoup bricolé dans ma vie et j’apprécie beaucoup votre sens du détail dont devraient s’inspirer beaucoup de professionnels.
    Après la vidéo de la pose du volet roulant, je me suis demandé pourquoi vous l’avez posé volet coté extérieur du tableau alors que la pose traditionnelle est volet coté intérieur du tableau soit plus prés de la fenêtre.
    Je reconnais que c’est pas mal d’avoir le volet à fleur du bardage et ça protège le tableau.
    Dans l’autre sens vous n’auriez pas eu à rapporter le profilé pour cacher le pare pluie car le chanfrein du coffret aurait été vers l’extérieur.
    Bravo à vous c’est super.

  3. Bonjour, votre blog et vidéos sont une véritable mine d’or, bravo à vous!!

    Avec ma compagne nous sommes en train d’autoconstruire également un logement de 50m2, sur la base d’un garage. Une partie de la terrasse couverte de ce dernier est désormais fermée en ossature bois douglas + agepan dwd (en contreventement et parepluie)

    Dans votre vidéo, vous évoquez un primaire d’accroche pour lier le parapluie rigide (agepan dwd dans mon cas) au parapluie souple pour les ouvertures. Il existes des 10aines de primaire d’accroche, vous auriez une référence?

    merci encore pour vos vidéos car je ne voyais vraiment pas trop comment gérer les ouvertures avec l’agépan, grâce à vous j’ai eu ma réponse:)

    et merci de nous rassurer pour le parapluie rigide et les intempérie (avant de recevoir le bardage), c’est vrai que c’est assez flippant de le laisser sous la pluie! (bon on a quand même bâché un minimum, surtout pour le protéger des UV!) (et tout les gens qui nous nous disent de mettre un parepluie souple en plus car « ca tiendra pas c’est du carton votre truc », on les renvois vers votre blog;))

    • Les Pingouins

      Salut Hebius,

      Contents que nos vidéos aient pu t’aider à résoudre ton problème pour avancer sur ton chantier !

      pour le primaire d’accroche, on n’aura pas de référence à te donner, dsl :/

      Bonne continuation pour ton chantier !

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